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Lettre aux Hébreux
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151 - « Tenez bon ! » Relire la lettre aux Hébreux Commentaire au fil du texte Approfondir La lettre aux Hébreux fait partie des écrits du Nouveau Testament qui intimident...
La lettre aux Hébreux fait partie des écrits du Nouveau Testament qui intimident. Classée dans le corpus paulinien, mais reconnue depuis longtemps œuvre d’un auteur inconnu, elle commence de façon abrupte. Lettre, vraiment ? Traité ? Homélie ? À qui est-elle adressée ? L’énigme n’est pas moindre. À des personnes qui étaient certainement attachées au sacerdoce d’Aaron et au rituel des sacrifices au Temple de Jérusalem, cœur de la vie religieuse d’Israël. Quand a-t-elle été écrite ? Dans une période de bouleversement, certes. Mais le Temple était-il détruit, et le système sacerdotal et sacrificiel avec lui ? Sommes-nous après la guerre juive de 70 – c’est l’opinion commune – ou bien, juste avant, alors que les nuages s’amoncellent ? Devant le drame, quel qu’il ait été, il y a nécessité d’une parole de « consolation » (He 13, 22), d’une exhortation à « tenir bon ». Or, un autre événement, non circonstanciel, fondateur, s’est inscrit dans l’Histoire : le Christ, sa mort et sa résurrection. Nouveauté absolue qui oblige à reconsidérer passé et présent. Si, aujourd’hui, le contexte historique de la lettre nous échappe en partie, la nouveauté, elle, continue de travailler l’Église. Au cours de cette « année sacerdotale », où les catholiques sont invités à prier et à réfléchir au sacerdoce des baptisés et au ministère de prêtre, une relecture de la lettre aux Hébreux n’est pas de trop. Afin de traverser la crise – puisque crise il y a – sans nostalgie et dans la confiance. En 1977, le P. Vanhoye, aujourd’hui cardinal, avait rédigé le Cahier Évangile n° 19 sur le message de la lettre. Bien des lecteurs y ont découvert l’importance de l’analyse stylistique et des procédés de composition concentriques. Plus de trente ans après, Jean-Marie Carrière offre une autre lecture. N’est-ce pas le privilège des grandes œuvres de supporter plusieurs interprétations ? Après un Dossier qui, exceptionnellement, prend le chemin d’un commentaire pas à pas, deux articles plongent dans l’actualité. Le deuxième est une auto-présentation des Cahiers Évangile après 150 numéros. Le premier revient sur la question, souvent entendue, de l’historicité de la Bible, en particulier quand il s’agit d’Abraham et de l’exode. En attendant de nouveaux Cahiers sur le sujet, la réflexion de Jean-Louis Déclais donne des points de repères simples et précieux.
Sommaire du numéro p. 03 – Dans le Nouveau Testament, la lettre aux Hébreux est le seul écrit qui se sert des catégories sacerdotales et de la législation rituelle pour confesser le mystère du Christ. L’auteur semble engager une discussion poussée avec la religion ancienne, celle du Temple avec la catégorie de sacrifice. Il établit par ailleurs un lien fort entre filiation du Christ et sacerdoce : pourquoi parler de Jésus comme grand-prêtre ? Par une lecture pas à pas, nous essayerons de mieux comprendre la nouveauté qu’il a introduite dans notre histoire et dans notre expérience. Les idées de « nouveau » et de « définitif » apparaîtront comme importantes pour la vie chrétienne. p. 4 - Introduction Extrait à lire
p. 6 – Liste des encadrés
ACTUALITÉS p. 69 : Le Pentateuque, l'histoire et nous, par Jean-Lous Desclais, exégète (Oran, Algérie) Lire cet article p. 75 : Ainsi naquirent les Cahiers Évangile, par Gérard Billon Lire cet article p. 77 - Des livres p. 83 – Brèves
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