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Evangile de Marc
1650
Psautier de la Septante
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181 - Marc: cinq clés de lecture Gros plan sur Approfondir L'auteur nous invite à regarder de près l'art de raconter de l'évangéliste Marc
Pendant longtemps, Marc a été le grand oublié de la liturgie et des études bibliques. Le xxe siècle et le développement des études « synoptiques » ont redonné sa place à l’évangile de Marc. La sagacité des lecteurs pouvait s’exercer dans les comparaisons avec les textes de Matthieu et de Luc. Celle des critiques s’est échauffée dans les hypothèses rédactionnelles : Marc était-il l’une des sources des deux autres ? Au contraire, en était-il le résumé ? Quelles étaient ses sources à lui ? Pierre ? Paul ? La tradition le met en relation avec les deux. Que sait-on au juste de lui ? Une chose au moins était (presque) sûre : il n’avait pas connu Jésus – encore que l’on n’a pas manqué de l’identifier avec le jeune homme anonyme qui s’enfuit du jardin de Gethsémani lors de l’arrestation de Jésus (Mc 14,51). Le présent dossier n’a pas pour but de donner un aperçu des recherches récentes sur la rédaction de l’évangile. Cependant, le contexte historique n’est pas oublié – en particulier celui du terreau juif de la prédication du Royaume. Dans la lignée des études sur le récit qui se développent depuis une trentaine d’années, c’est l’art de raconter de Marc que l’auteur, Camille Focant, nous invite à regarder de près. Il y a quelques années, il a rédigé un commentaire qui reste une référence et, plutôt que de résumer son propos, il a préféré donner ici cinq clés de lecture : le cadre narratif, l’intrigue, la question de la loi de Moïse, l’importance des lieux et le sens de la Passion. En perspective : mieux comprendre le regard que Marc porte sur Jésus « le Nazarénien » (Mc 16,6) défini d’emblée comme « Christ, Fils de Dieu » (Mc 1,1). De ce point de vue, bien que les Cahiers Évangile aient déjà abordé plusieurs fois l’évangile de Marc, les cinq clés se révèlent efficaces. Celles et ceux qui, au cours des dimanches de l’année liturgique dite « B », vont entendre les extraits de l’évangile de Marc, les écouteront avec une attention renouvelée. S’ils veulent aussi les étudier, personnellement ou en groupe, ils trouveront là un remarquable outil. Parmi les ouvrages recensés en fin de ce Cahier, il en est un, de l’écrivain italien Sandro Veronesi, qui est consacré à Marc. Sur bien des points, l’exégète et le romancier se séparent, mais l’un et l’autre mettent en valeur les techniques narratives d’un récit finalement assez subtil. Avant les recensions, nos lecteurs trouveront un article qui les étonnera peut-être. M. Stefan Munteanu, orthodoxe, présente le psautier grec de la Septante. Aujourd’hui, les catholiques et les protestants préfèrent le psautier hébreu – ce qui, dans la liturgie, ne manque pas de créer quelques perturbations puisque les textes du Nouveau Testament le citent selon le grec ! Cahier Évangile n° 181 Sommaire du numéro Paradoxal et ironique, le récit de Marc ne cesse de secouer son lecteur qui doit quitter ses évidences premières pour entrer dans un nouveau monde, celui du règne de Dieu. Plutôt qu’une lecture suivie du texte, ce dossier a choisi de s’arrêter sur quelques épisodes significatifs. Ils constituent cinq clés : le cadre narratif de l’évangile (commencement et fin de l’œuvre), le tissage des intrigues de résolution et de révélation, la conception de la loi et le système de pureté, la conception de l’espace (maison, synagogue, Temple, tombeau), le sens de la Passion. La vérité de Jésus « Christ, Fils de Dieu » s’y propose au lecteur sans s’imposer.
p. 4 – Introduction Actualités p. 78 – Le Psautier de la Septante
p.94 - Brèves |
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