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Magnificat
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Suppl. au n° 176. Le cantique de Marie, mère de Jésus (Luc 1,46-55) Gros plan sur Approfondir Saint Luc ne pouvait deviner que le "Magnificat", le cantique de la Vierge Marie, deviendrait rapidement un chant liturgique...
Au commencement de la tradition du Magnificat fut certainement sa cantilène liturgique, déjà attestée en Italie dans un Psautier du IVe siècle, à Constantinople dans les Odes de la Septante au Ve siècle et, au VIe siècle, la Règle de saint Benoît la prescrit pour l’office de vêpres. L’étonnant est, en revanche, le peu de place que les Pères paraissent avoir accordé à ce cantique, tant dans leurs homélies que dans leurs commentaires scripturaires. Ils tracent pourtant un portrait de la mère du Christ qui atteste d’une mariologie dont les traits essentiels sont désormais fixés (Marie est proclamée Théotokos, « Mère de Dieu », au concile d’Éphèse, en 431). Le trait le plus évident, chez les Pères, est la reconnaissance de Marie comme prophétesse et, plus encore que sur sa virginité, l’accent est mis sur son humilité. Au Moyen Âge, d’abondants commentaires manifestent l’importance croissante de la piété mariale ; chez eux, plus que d’autres vertus et la virginité, c’est encore l’humilité qui a permis à Marie d’être choisie pour accueillir le Seigneur. Martin Luther ira à rebours de cette tradition en mettant en avant, non ses vertus (ses œuvres ! ), mais le don gratuit de Dieu à une pauvre petite fille méprisée et sans apparence. Ce Supplément s’ouvre par un regard sur les cantiques bibliques auxquels emprunte le Magnificat, puis par une lecture attentive de son positionnement en Lc 1–2. Cela permet ensuite d’analyser son texte avec soin et d’en dégager le contenu profond.
Supplément au Cahier Évangile n° 176, Le cantique de Marie, mère de Jésus (Luc 1,46-55) SOMMAIRE p. 3 – Le Magnificat en son contexte (Corina Combet-Galland)
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