1576
Économie
1286
Empire romain
1577
Transports
|
L'Empire romain : l'économie et les communications Gros plan sur Commencer Quelques caractéristiques générales concernant l'économie et les communications (moyens de transports) dans l'Empire romain au temps de Jésus...
L’économie Les données d’ordre économique sont très limitées pour la période antique et l’Empire romain n’échappe pas à cette règle. Il faut se contenter de noter quelques caractéristiques générales. Les besoins vitaux. L’économie reste fondée sur l’agriculture dont les principales productions sont les céréales et les légumes, auxquelles il faut ajouter la vigne et l’olivier dans les régions méditerranéennes. L’élevage est développé pour la viande (ou la conserve par salaison), mais les animaux servent aussi pour les transports (bêtes de trait ou de bât), pour l’agriculture, la guerre et le tannage de leur peau. En dehors des produits de première nécessité, les bases de l’artisanat sont le tissage, la métallurgie, la céramique ainsi que les métiers de l’architecture. Les échanges locaux sont très mal connus pour la simple raison qu’ils relevaient des initiatives individuelles ; en revanche, le trafic à grande échelle apparaît plus clairement. Les métaux sont surtout exploités en Occident (l’étain, le plomb et le zinc en Bretagne ; le plomb argentifère, le cuivre, le fer et l’or en Espagne; le fer en Norique et Pannonie ; l’or et le fer en Dacie) ; les marbres viennent de Grèce et d’Italie ; les meilleures céramiques sont produites en Grèce, en Italie et en Gaule. L’Afrique, l’Espagne et la Grèce exportent des huiles de différentes qualités ; le blé qui assure le ravitaillement de Rome vient de Sicile, d’Afrique et surtout d’Égypte. L’État a également développé un excellent réseau routier qui n’est pas toujours empierré et dont les fins sont essentiellement stratégiques. Ces routes sont utilisées aussi par la poste impériale (cursus publicus) qui bénéficie, à distances régulières, de relais (mutationes) et d’auberges (mansiones). Cette organisation, réservée à l’État et aux particuliers en ayant reçu l’autorisation, a remarquablement bien fonctionné jusqu’au milieu du IVe siècle de notre ère. L’Orient, lui, bénéficie des matières précieuses apportées par les caravanes. Une première route vient de Chine en traversant la Mongolie, l’Asie centrale, l’Iran ; elle passe l’Euphrate à Doura-Europos et rejoint Palmyre puis Antioche. On peut également remonter la mer Rouge jusqu’au golfe d’Aqaba où les caravanes des Arabes nabatéens prennent en charge les marchandises en empruntant la piste qui passe par Pétra, Bosra et Damas. Ce commerce porte sur des produits légers mais coûteux (soie, perles, pierres précieuses, encens) dont manque généralement l’Empire romain. © Christiane Saulnier, Bernard Rolland et Gérard Billon, Cahier Évangile n° 174, La Judée au temps de Jésus, p. 15-17. |