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Apocalypse
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Dragon
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Femme
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Suppl. aux numéros 170-171. Le dragon, la femme et l'enfant (Apocalypse 12) Gros plan sur Approfondir La vision centrale du livre de l'Apocalypse, qui met aux prises le dragon, la femme et l'enfant, intrigue bien des lecteurs...
En 1967, paraissait aux éditions Zodiaque un volume d’art intitulé Les jours de l’Apocalypse, consacré aux enluminures des Beatus. Armel Guerne (1911-1980) y avait donné des poèmes incandescents. Dans une lettre, il souhaitait que le lecteur revienne au texte même de l’Apocalypse. Tout part, disait-il, de « la vision rayonnante du ciel, du trône divin, de la cour céleste, de la Ville-Dieu, l’histoire passant tout entière par le moment "éternel en soi" de la Mère revêtue du soleil, la Femme qui met au monde l'Enfant mâle, que le dragon voulait dévorer, et qui doit gouverner toutes les nations avec un sceptre de fer » (9 janvier 1967). La vision centrale du livre qui met aux prises le dragon, la femme et l’enfant intrigue bien des lecteurs. Pourtant, il faut attendre le IVe siècle (avec, en particulier, Victorin de Poetovio) pour trouver des pages attentives et attentionnées. Et si les figures de l’enfant-messie d’un côté, du mal – le dragon et ses bêtes – de l’autre, sont décryptées sans trop de mal, il n’en va pas de même de celle de la femme. Les avis des savants médiévaux – certains traduits ici pour la première fois – ou bien les arguments protestants et catholiques de la Renaissance et du Grand Siècle – trop peu connus – le montrent assez. L’art, « lieu théologique », n’est pas moins hésitant, fasciné qu’il est par les extrêmes (beauté ou laideur). Un précédent Supplément aux Cahiers Évangile (n° 112, « Lire l’Apocalypse », 2000) avait balayé l’histoire des interprétations du livre. Celui que vous avez entre les mains se restreint à une page célèbre. En 1959, Pierre Prigent s’y était longuement attaché – depuis, il n’a cessé de parcourir le livre en tous sens – et, de même, Jacques Descreux en 2012. Nous remercions ce dernier pour ses précieuses remarques. Contrairement à l’étude de P. Prigent, notre parcours n’est pas exhaustif. Il se veut allusif. Tous les exégètes d’aujourd’hui ne sont pas cités, mais la variété de leurs lectures suffit à honorer la richesse de la vision de Jean de Patmos. Suppl. aux n° 170-171, Le dragon, la femme et l’enfant (Apocalypse 12)
SOMMAIRE p. 3 – Apocalypse 12 et la pluralité des lectures (Gérard Billon) p. 31 – L’exégèse des Pères (Martine Dulaey) p. 61 – Quelques commentaires réformés des XVIe et XVIIe siècles p. 75 – L’exégèse catholique du XVIIe siècle (Gilbert Dahan) p. 89 – Apocalypse 12 en musique (Michel Berder) p. 97 – Relectures claudéliennes (Jean-Baptiste Sèbe) p. 103 – Images d’Apocalypse 12, entre ravissement et répulsion (Gérard Billon)
p. 88 – Poursuivre l’étude p. 132 – Origine des textes et des traductions p. 134 – Index des citations
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