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anthropomorphisme
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Judaïsme alexandrin
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monothéisme
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Anthropomorphismes et monothéisme Théologie Approfondir La LXX, dit-on, gomme les anthropomorphismes pour marquer la transcendance de Dieu...
La LXX, dit-on, gomme les anthropomorphismes pour marquer la transcendance de Dieu. Le problème est plus complexe. Elle ne supprime ni le doigt de Dieu (Ex 8,15), ni son bras (Ex 6,6 ; 15,16). Elle ne gomme que les images disant une trop grande familiarité avec l’humanité et les métaphores jugées incompatibles avec la bonté divine et sa volonté de paix. Au sujet des Anciens accompagnant Moïse sur le Sinaï (Ex 24,10), le TH déclare : Ils virent le Dieu d’Israël. La LXX se veut, comme le targoum, plus respectueuse : « Ils virent le lieu où se tenait là le Dieu d’Israël. » Dans le cantique de Moïse après le passage de la mer (Ex 15,3), le TH dit : Le Seigneur est un homme de guerre. Dans sa conception d’un Dieu « philanthrope », la LXX retraduit la formule en ces termes : « Le Seigneur est briseur de guerre », en se fondant sur Ps 76,4. Dans ses adaptations en effet, considérant la Bible comme un tout, elle s’inspire souvent, d’expressions parallèles glanées çà et là dans divers livres de l’AT.
© Claude Tassin, SBEV / Éd. du Cerf, Supplément au Cahier Évangile n° 156 (juin 2011), "Les Juifs d'Alexandrie et leurs écrits", p. 72-73. |