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Résurrection
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Eschatologie, résurrection et messianisme Théologie Approfondir La Septante présente de la Bible une version aux accents eschatologiques plus marqués et incluant plus nettement la foi en la résurrection...
La Septante présente de la Bible une version aux accents eschatologiques plus marqués et incluant plus nettement la foi en la résurrection. On le perçoit dans l’interprétation d’Isaïe 26,19. LXX : Les morts se relèveront et ceux qui sont dans les tombeaux s’éveilleront et ceux qui sont sur la terre se réjouiront ; car la rosée d'auprès de toi est une guérison pour eux, mais la terre des impies périra. Cette version inclut déjà les deux verbes clés du vocabulaire de la résurrection dans le NT, anistèmi et egeirô. Notons aussi le phénomène de double traduction, assez fréquent dans la Septante. Le mot hébreu rephaïm a un sens mal assuré ; il s’agit des défunts ou des ombres inquiétantes. La Septante rend ce sens négatif par « les impies ». Mais derrière le mot, le traducteur voit aussi la racine râphâ’ « guérir ». D’où le mot grec iama (« guérison ») ; la résurrection est l’ultime guérison espérée. La Septante aligne le contexte de ce poème sur l’idée de résurrection. Auparavant, le v. 14 sonne ainsi en hébreu : Les morts ne vivront pas et les ombres [rephaïm] ne se lèveront pas. Ce que la LXX interprète comme l’impuissance humaine à rendre la vie : « Les morts ne verront pas la vie et les médecins [iatroi] ne les relèveront pas. » Le choix de voir la résurrection derrière le mot rephaïm provient sans doute d’une réminiscence d’Osée 6,1-2 qui associe guérison et retour à la vie ; c’est une « herméneutique analogique », pour évoquer une expression technique de ce genre d’entrecroisement.
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